19 Janvier 2011
C'est toujours avec une certaine impatience, un certain plaisir que l'on attend un nouveau film de Clint Eastwood. Une fois encore le prolifique réalisateur change de genre pour se plonger pour la première fois dans le surnaturel. Je vous rassure tout de suite : c'est raté. Soit il a pris un bon coup de vieux, 80 ans quand même, soit c'est un accident de parcours comme l'avait été L'échange. On restait pourtant sur une bonne impression au sortir du très beau Invictus. Une bande-annonce prometteuse, un casting intéressant, un sujet intriguant et cela démarre très fort. La séance d'ouverture du tsunami est vraiment très impressionnante et l'on se dit que c'est parti pour deux heures de grand cinéma. Malheureusement ce sera tout. Très vite l'ennui s'installe. Plus grand chose à en tirer. Quelques scènes émouvantes mais elles finissent par se ressembler toutes, une scène du métro qui m'a brutalement sorti de la torpeur qui me gagnait et basta. La mise en scène et le scénario sont poussifs et sans surprise. C'est trop mou, trop plat. Il y a avait pourtant plein de bonnes idées à exploiter. On dirait du sous Marc Levy ou Guillaume Musso, c'est dire ! Une grand partie du film est tourné en français avec des acteurs francophones. Beaucoup ne se seraient pas embêtés et auraient tout tourné en anglais comme d'habitude. On peut au moins reconnaitre là un bel effort de la part d'Eastwood. Les acteurs ne sauvent pas grand chose non plus. Matt Damon est assez apathique. Cécile de France a déjà été bien meilleure. Les jeunes acteurs jumeaux sont sans doute les plus convaincants et Thierry Neuvic est toujours aussi sexy... Bref, on s'ennuie, on y croit pas, ça tire trop sur la corde sensible mais sans beaucoup d'effets. Papi Eastwood a un peu de plomb de l'aile. Il faudrait peut être ralentir le rythme des films pour nous offrir quelque chose d'un peu plus consistant la prochaine fois. Malheureusement cet Au-délà ne nous emmène pas bien loin...