Buried

Ouvrez les yeux. Vous êtes dans un espace clos, sous 1 tonne de terre irakienne avec 90 minutes d’oxygène et pour seule connexion vers l’extérieur un téléphone portable à moitié rechargé. Tel est le destin de Paul, entrepreneur Américain pris en otage et enfermé dans une boîte. Le temps file et chaque seconde qui passe le rapproche d’une morte certaine…

Depuis quelques années déjà les espagnols n'ont plus rien à prouver en matière de thrillers et de films d'horreur/épouvante. En voilà un nouveau qui ne déroge pas à la règle. Minimum de moyens, maximum d'effets pourrait-on dire. Quelques planches de bois, un portable, un zippo et une lampe torche suffisent à faire l'un des films les plus anxiogène de l'année. Attention claustrophobes s'abstenir ! Moi qui le suis un peu, j'ai passé 1h35 en apnée totale. Le scénario est très malin, contre toute attente il réussit à faire monter l'angoisse et le suspens à leurs paroxysmes. Pas gagné quand on lit le pitch de départ. La mise en scène de Rodrigo Cortes (également monteur) est à la hauteur. Il a su lié le tout pour nous faire totalement flippé. Bonne direction d'acteur également. Bon d'accord il n'y en a qu'un seul (à part un visiteur inattendu, dont je ne vous parlerai pas ici). Ryan Reynolds, acteur de seconde zone, était surtout connu pour son physique avantageux (ahhhhhhhhhh Ryan...) et pour être le mari de Scarlett Johansson (salope ! pardon...). Vu dans La proposition avec Sandra Bullock, il gagne ici quelques lettres de noblesse. Une belle performance pour un personnage qui passe son temps entre quatre planches, tout se fait donc avec son visage. Ne pouvant pas jouer sur son physique, il s'en sort très bien. A revoir dans d'autres rôles dramatiques donc. Le travail sur le son et la photo sont exceptionnels. Il faut mieux pour ce genre de long métrage. Pour un petit film au budget certainement très réduit, la réussite est là. On passe un excellent moment bien flippant, total claustro et parano, totalement efficace donc. Dans la lignée de ce que le cinéma espagnol aime à nous abreuver ces derniers temps. On en redemande...