7 Octobre 2012
Voilà sans doute l'un des films les plus détestables de l'année. Pour son deuxième long métrage, le mexicain Michel Franco se saborde complètement. Cela partait pourtant bien. Le thème du deuil n'est pas vraiment original mais c'était bien fait, assez prenant, avec de beaux plans fixes et de bons acteurs. Brusquement tout part en vrille et on reste complètement au bord de la route. Le metteur en scène nous prend alors littéralement en otage, nous transformant en voyeur contre notre gré pour nous mettre de plus en plus mal à l'aise. On ne comprend pas où il veut en venir exactement. La perte d'une mère, certes douloureuse, surtout pour une ado de cette âge, n'explique pas entièrement le fait que cette pauvre fille devienne tranquillement le souffre douleur de toute sa classe sans jamais broncher. Plus on avance dans le film et plus c'est pénible, et l'on n'attend qu'une chose : qu'il se termine et notre calvaire avec. Les réactions du père ne sont guère plus convaincantes. Le tout s'achève en queue de poisson sans vraiment de fin. On sort de là un peu sonné et très perplexe. Débrouillez-vous donc avec ça. Il parait que Franco est admirateur de Haneke et s'en inspire...Ils ont au moins deux points communs : leurs deux derniers films sont imbuvables et ils ont été primés à Cannes. Cette réflexion mêlée du deuil et de la violence scolaire n'accouchent donc que d'une infâme histoire cruelle, sans âme et sans émotion. A éviter sans hésiter...