Possédée

Pour terminer l'année cinéma en beauté, rien ne vaut un bon petit film d'horreur. Produit par Sam Raimi et réalisé par Ole Bornedal (Le veilleur de nuit, version originale et US), voilà un film de possession démoniaque bien plaisant. Pourtant cela commence mollement. L’histoire et les personnages sont mis en place de façon traditionnelle et, si on ne s'ennuie pas, on pourrait trouver le temps long par moment. Mais le metteur en scène danois arrive à créer une certaine atmosphère à coup de montage serré et d'effet musical bien choisi et l'ambiance devient alors de plus en plus inquiétante. Le tout montant en puissance jusqu'à un final où les deux scènes d'exorcisme sont assez courtes mais terriblement efficaces. Cela ferait même bien froid dans le dos quand on pense que le scénario est inspiré d'un article relatant des faits réels similaires. Certes, on a là rien de bien nouveau, sauf que le démon invoqué et l'exorcisme sont d'origines hébraïques. Cela nous change des sempiternels curés et eaux bénite ayant donnés nombre de navets ces dernières années (cf. Le rite ou Devil inside entre autres). L'accroche sur l'affiche évoque L'exorcisme, on en est peut être pas si loin point de vue qualité et terreur. C'est très bien fait, de facture classique mais avec une mise en scène et un scénario solides, et des effets spéciaux peu nombreux mais très corrects (même si nous faire voir le démon n'était sans doute pas la meilleure idée). Ajouté à cela l'incroyable performance de la jeune actrice Natasha Calis, vraiment très convaincante et inquiétante à souhait. Si Possédée ne révolutionne pas le genre, voilà tout de même un film assez effrayant voir « démoniaque » qui vous scotchera bien au siège et vous fera passer un très bon moment frissonnant...