22 Février 2016
Vu en avant-première il y a quelques temps, j'en étais sorti un peu dubitatif. Ce sentiment de l'été est très clairement le genre de film qui fait son effet avec le temps. Il parle de la mort et du deuil avec une douceur et une délicatesse comme on en voit rarement, loin des poncifs habituels du genre. La mise en scène de Mikhaël Hers est simple tout en étant maitrisée, précise et d'une grande pudeur. Même remarque pour le scénario. Trois ans, trois étés, trois villes. On suit sur ce rythme (un peu lancinant, peut être ce qui m'a gêné pendant la projection) Lawrence (Anders Danielson Lie du formidable Oslo, 31 août) et Zoé (Judith Chemla vue entre autres dans Je suis un no man's land ou Camille redouble) suite à la disparition brutale respectivement de leur petite amie et de leur sœur, et leur parcours pour s'en sortir. Paris, Berlin et New York sont magnifiquement mises en images. L'ambiance de chaque ville est parfaitement rendue (enfin pour ce que je me souviens pour les deux dernières). C'est un sentiment de mélancolie qui me vient quand je repense au film, tout autant qu'un sentiment d'espoir. Ce sentiment de l'été porte donc bien son nom. Voilà un film lumineux et solaire, joliment écrit, parfaitement interprété et réalisé avec une certaine grâce, qui parle finalement plus de vie que de mort. Rétroactivement, une belle surprise et un joli plaisir.