27 Mai 2016
Franchement, je ne comprends pas trop l'engouement autour de ce nouveau film de Paul Verhoeven. Premier film en salles du réalisateur néerlandais depuis dix ans, premier film en France et en français, Isabelle Huppert à la tête d'un casting 100% français aussi, compétition officielle à Cannes. Les esprits se sont surement un peu trop emballés car Elle n'est qu'un simple thriller érotique pas plus passionnant que ça. On reconnaitrait tout de même une mise en scène élégante, bien qu'un peu molle et sans surprise. Le scénario, adapté de Philippe Djian, n'est guère plus surprenant. D'entrée, on se doute de l'identité de l'agresseur et les ficelles sont trop grosses. Et puis, c'est plein d'invraisemblances. C'est parfois assez long, et on est souvent aux limites de l'ennui. Quelques scènes sont tout de même plus intéressantes ou dérangeantes que d'autres. Dommage qu'il n'y en ai pas plus sur la longueur. Côté interprétation, c'est assez inégal aussi. Isabelle Huppert est une fois de plus impériale, même si son rôle est moins marquant que dans L'avenir. Judith Magre, Anne Consigny, Virginie Efira et Charles Berling s'en sortent bien. Par contre, j'ai trouvé Laurent Lafitte assez mauvais et pas du tout crédible. Même chose pour Jonas Bloquet (l'Elève libre de Joachim Lafosse).
Je m’attendais vraiment à quelque chose de plus fort, de plus dérangeant. Pour moi, ce Elle, devant lequel tout le monde semble s'extasier, ne casse vraiment pas trois pattes à un canard. Assez déçu donc.