Les Linceuls

Les Linceuls, nouveau film de David Cronenberg, présenté à Cannes en 2024 et principalement produit par la France, arrive deux ans après le plutôt réussi Crimes du futur. Écrit après le décès de sa femme en 2017, c’est un projet forcément personnel, qui prend la forme d’une chronique étrange et singulière sur le deuil, la perte et la mémoire.

L’idée de départ – mêlant technologie et chagrin intime – est intrigante, mais reste malheureusement trop en surface. Le film avance lentement, avec une ambiance froide presque hypnotique, mais ne parvient jamais vraiment à décoller. On reste un peu perplexe, entre fascination distante et légère frustration.

Cela dit, la mise en scène est agréable, la direction artistique soignée, et l’interprétation très solide : Vincent Cassel, une fois de plus dirigé par Cronenberg, est très juste ; Diane Kruger (Léa Seydoux avait été pressentie pour le rôle), Guy Pearce et Sandrine Holt complètent bien le tableau.

Au final, on est constamment à la limite de l’ennui, sans jamais y plonger totalement. Il manque un vrai souffle pour en faire un film marquant. Une œuvre curieuse mais mineure, une petite déception pour un réalisateur qui nous a habitués à mieux et semble être passé à côté de son sujet. Dommage...