La Planète des singes : les origines

C'est avec une certaine excitation que je suis allé voir ce film. La série des Planète des singes avait bercé notre enfance. De plus le remake de Tim Burton en 2001 était raté, on restait donc sur notre faim. Le novice Rupert Wyatt, dont c'est seulement le deuxième film, réussit un véritable tour de force en redonnant un sacré coup de jeune à une franchise qui date déjà de plus de quarante ans. Car tout est parfaitement réussi. La mise en scène est solide, rythmée, sans faiblesse. Alliée à un scénario intelligent, même si on connait la fin, arrive à imposer un véritable suspens haletant. Tous les sentiments y passent de l'émotion à la frayeur. On peut se poser beaucoup de questions sur les limites de la science et sur ce que font tous les jours les apprentis sorciers dans le fond de leurs laboratoires, on nous cache tellement de choses... L'’intérêt ici est que ce sont les singes qui ont la vedette. Les humains ne sont qu'’accessoires. Techniquement, c'est une grande réussite. Les singes sont criant de vérité, la motion-capture est à son meilleur. La performance d'Andy Serkis (habitué de la technique avec Le seigneur des anneaux, King Kong et Tintin) dans le rôle de César est époustouflante. Tout repose sur ses épaules. Alors que James Franco est bien palot, le rôle de la très belle Freida Pinto ne sert strictement à rien (comme la plupart des rôles féminins dans ce genre de film). Voilà donc un blockbuster intelligent, qui fait froid dans le dos (il faut bien regarder le générique de fin), parfaitement réussi et qui sera, à coup sûr, l'un des cartons de l'été...L'une des bonnes surprises de l'été.