Sorties cinéma et autres
27 Novembre 2011
Après un sursaut avec le très surprenant Sa majesté Minor en 2007 suivant une longue traversée du désert depuis L’amant (1992), cette fois-ci il semble bien que l’on ait perdu Jean-Jacques Annaud définitivement. 40 millions d’euros de budget pour une bouse sans nom, c'est scandaleux, sans doute le plus mauvais film de l’année. Sans compter les polémiques sur les salaires des techniciens. Ce n’est pas que la mise en scène soit académique, c’est qu’elle sort directement de la naphtaline. Consternant, tout est catastrophique. Le scénario est plat et insipide. Aucun souffle épique, aucune passion, aucune émotion. Le sujet a pourtant des résonnances dans l’actualité mais aucun profit n’en est tiré. Ce n’est que clichés et c’est cousu de fil blanc. Les dialogues sont navrants. Les acteurs sont nuls, enfin, les pauvres, ils ne sont surtout pas du tout dirigés. On ne s’étonne plus des mauvais choix de Antonio Banderas (sauf pour le dernier Almodovar), ni d’ailleurs de Tahar Rahim qui ne convainc décidemment pas depuis Un prophète. On pardonnera à Frida Pinto dont la filmographie est encore en devenir. Elle est toujours aussi joli même si son rôle, comme souvent, ne sert à rien et qu’elle est surtout là pour l’atout charme-féminin. Mark Strong s’en sort le mieux. Même techniquement il n’y a rien à sauver. Les images ne sont même pas belles et la musique pompeuse de James Horner finit par nous achever. Ce n’est qu’ennui. Tout est mauvais. Pour ceux qui hésitaient encore : n’y allez pas ! Or blanc est ridicule : un pur navet…