1969. Chen Zhen, un jeune étudiant originaire de Pékin, est envoyé en Mongolie-Intérieure afin d’éduquer une tribu de bergers nomades. Mais c’est véritablement Chen qui a beaucoup à apprendre – sur la vie dans cette contrée infinie, hostile et vertigineuse, sur la notion de communauté, de liberté et de responsabilité, et sur la créature la plus crainte et vénérée des steppes – le loup. Séduit par le lien complexe et quasi mystique entre ces créatures sacrées et les bergers, il capture un louveteau afin de l’apprivoiser...
En 2011, Jean-Jacques Annaud avait pondu le pire navet depuis le début de ce siècle (et même plus). Sans doute un peu masochiste dans l'âme, je suis tout de même allé voir son nouvel opus Le dernier loup. Il est vrai aussi que ma carte illimitée et moi sommes toujours à la recherche de la perle rare en matière de navet de l'année. Celui-ci était donc prometteur. Sans attendre le niveau de consternation d'Or noir, on est pas devant une franche réussite. La mise en scène d'Annaud est toujours aussi peu inventive et toujours aussi académique. Même si techniquement le travail est impeccable, les images et les paysages sont splendides et les loups superbes. Il y a bien une ou deux scènes attendrissantes et une ou deux autres spectaculaires, sans compter le couplet écologique, mais cela reste bien peu sur un film de 1h55 où l'on trouve le temps un peu long dès l'ouverture. On ne retrouve pas l'ampleur, le souffle épique et l'émotion que l'on était en droit d'attendre face à une telle « fresque ». On est pas touché, ni par le massacre des loups, ni par le devenir des êtres humains. Bref, cette adaptation du deuxième livre le plus vendu en Chine (après le petit Livre rouge) qui mélange plusieurs genres sans en traiter vraiment un, se laisse regarder sans plus. Pour ma part, il est déjà oublié mais devrait remplir facilement le cahier des charges du divertissement familial...Mais qu'il est loin le temps de La guerre du feu ou du Nom de la Rose...