30 Décembre 2015
Après le glaçant A touch of sin il y a pile deux ans Zhang-ke Jia revient déjà (de nouveau à Cannes, mais bredouille) avec sans doute le plus beau mélo de cette année qui s'achève. C'est simple, il y a peu de choses à dire : c'est splendide d'un bout à l'autre. Sur près de trente ans, il nous conte l’histoire déchirante d'un trio amoureux se transformant en drame familial. C'est subtilement écrit, brillamment mis en scène, magistralement interprété (femme et donc habituée du réalisateur, Zhao Tao est formidable, à voir aussi dans le très beau La petite Venise). Telle l’image qui s’élargie au fur et à mesure d'un récit qui prend de l'ampleur, notre émotion grandit. Une histoire de temps qui passe, d'erreurs, de choix, de regrets. Au-delà des montagnes est aussi beau que mélancolique, aussi réussi sur la forme que sur le fond. Il ne faut pas le rater, c'est l'un des rares chefs d'oeuvres de 2015. Magnifique.