Le Loup de Wall Street

Voici donc le dernier film le plus attendu de l'année. Un Scorsese est de toute façon toujours très attendu. La bande-annonce laissait entrevoir quelque chose de grandiose. On est pas déçu. Ce Loup de Wall Street frappe un grand coup. Dans la plus pure lignée de Casino, auquel j'ai beaucoup pensé. Que dire sinon que la mise en scène de Martin Scorsese est une fois de plus virtuose ? Elle nous entraine dans un tourbillon permanent aussi passionnant que grisant. Et ce n'est pas une ou deux petites baisses de régime qui viendront ternir cette impression de jubilation permanente. Un scénario bien délirant adapté du livre auto-biographique du personnage principal. Trois heures de films que l'on ne voit absolument pas passer. Les années 80/90 sont discrètement mais fidèlement rendues. Quant à l’interprétation, elle est au top. Une fois de plus chez Scorsese (pour la 5è fois), Leonardo Di Caprio trouve un rôle immense. Il est absolument formidable. Impeccable de bout en bout. Il nous fait un grand numéro dans la plupart des scènes. Celui qu'on ne voit malheureusement pas beaucoup mais qui fait sans doute le plus grand numéro, c'est Matthew McConaughey. Avec moumoute et maquillage, il nous sort une scène d’anthologie, absolument géniale. Tout le reste du casting est vraiment très bien. Jonah Hill, très drôle, Joanna Lumley (Purdey/Patsy) très classe, et notre Jean Dujardin national qui s'en sort plutôt bien en banquier suisse véreux. Tous les techniciens sont des habitués du réalisateur. Visuellement, le film est magnifique. Rien n'a été laissé au hasard, d'un montage parfait à une bande originale aux tubes savamment utilisés. Bref, comme on s'y attendait, on est là devant un grand Scorsese, immoral et étourdissant. On en sort grisé et heureux. On finit l'année en beauté ! A voir de toute urgence !