Cambodge, 1971. Alors qu’il travaille à la restauration des temples d’Angkor, François Bizot, ethnologue français, est capturé par les Khmers rouges. Détenu dans un camp perdu dans la jungle, Bizot est accusé d’être un espion de la CIA. Sa seule chance de salut, convaincre Douch, le jeune chef du camp, de son innocence. Tandis que le français découvre la réalité de l'embrigadement des Khmers rouges, se construit entre le prisonnier et son geôlier un lien indéfinissable…
Vingt deux ans après, Régis Wargnier revient en Indochine. Mais il est loin le temps où il nous offrait de belle fresque historique (Indochine, dernier film français à avoir reçu l'Oscar du film étranger en 1993). Très loin donc. Très loin aussi de La déchirure, auquel on pense vaguement, se situant au même endroit à la même époque. Depuis Est-Ouest, le metteur en scène ne fait que décliner. On avait touché le fond avec La ligne droite. Le temps des aveux s'en sort un peu mieux mais à peine. Tout ici est plat. L'histoire est édifiante mais elle vient se diluer dans une mise en scène inconsistante et sans personnalité. Il n'y a pas souffle, pas de passion, pas de profondeur, pas de suspens et surtout pas d'émotion. On ne ressent pas la tension, le pression, l'horreur que l'on est en droit de ressentir dans un tel film. Ce n'est pas les belles images qui changent quelque chose. Même le jeu des acteurs s'en ressent. Raphaël Personnaz n'a aucun charisme, aucune présence. Du coup, on ne s'attache pas du tout au personnage. A sa décharge, il a dû faire ce qu'on lui demandait. Seul Olivier Gourmet surnage mais le rôle est très court. Bref, c'est raté et décevant. En souvenir des premiers films de Wargnier, je continue d'aller voir ses films. Je me demande bien pourquoi...