14 Juin 2016
1630, en Nouvelle-Angleterre. William et Katherine, un couple dévot, s’établit à la limite de la civilisation, menant une vie pieuse avec leurs cinq enfants et cultivant leur lopin de terre au milieu d’une étendue encore sauvage. La mystérieuse disparition de leur nouveau-né et la perte soudaine de leurs récoltes vont rapidement les amener à se dresser les uns contre les autres…
Voilà un film qui sort dans un certain anonymat mais qui m'avait chaudement été recommandé. The Witch (la sorcière) ne ressemble pas vraiment aux traditionnels films de sorcières. Pour son premier long métrage Robert Eggers nous concocte d'abord un film d'ambiance. Où l'atmosphère prime plus que le gore et les effets spéciaux. Il y a vraiment très peu de l'un et et de l'autre. Après une première partie lente, voir ennuyeuse, où les personnages sont tout de même bien mis en place, cela décolle vraiment à partir d'une scène clef (le retour de la forêt du fils aîné où il n'a strictement pas le droit d'aller). A partir de là, tout s'emballe. Tous les membres de la famille commencent à se monter les uns contre les autres. Mais on ne sait pas vraiment à quoi s'en tenir. Hallucinent-ils tous du fait de leur isolement et de leur ferveur ou sont-ils vraiment possédés ? Le scénario joue avec nos nerfs et nous laisse vraiment dubitatif jusque dans les toutes dernières minutes (assez terrifiantes). La mise en scène minimaliste arrive à imposer une angoisse poisseuse et un suspens montant crescendo. Le casting est assez réduit, mais tous les acteurs, tous inconnus pour moi (seule Kate Dickie déjà aperçue dans Red Road et For those in peril), sont parfaits. Malgré un début laborieux, The Witch est, mine de rien, de ces films qui nous font bien flipper et qui marquent. Un réalisateur à suivre avec intérêt...