7 Mars 2013
On pensait avoir déjà touché le fond pour Terrence Malick avec The tree of life (qui pour le coup passe pour un chef d'oeuvre à côté de ça). Mais malheureusement pour lui (et surtout pour nous !) il a réussi à faire encore pire. Car A la merveille (c'est le Mont St Michel pour ceux qui n'iraient pas voir le film et ils seront nombreux j'espère...), est juste vide, le néant, nul. Au moins le big bang, les dinosaures, Brad Pitt et Jessica Chastain était superbement mis en images et en musique dans le précédent film. Alors oui, ici aussi les acteurs sont beaux. Mais c'est leur beauté et leur classe naturelle, pas la façon dont ils sont filmés. Ben Affleck (tout auréolé de son Oscar pour Argo), Olga Kurylenko, Rachel McAdams et Javier Bardem, encore moins crédible que les autres en curé en crise de foi (mais d'aucun le trouve sexy ici...) sont beaux, ça on le savait déjà. Rachel Weisz, Jessica Chastain, Michael Sheen, Amanda Peet et Barry Pepper ont été coupé au montage : tant mieux pour eux ! Malick verse de plus en plus dans un mysticisme de pacotille imbuvable, cela ne s'est pas arrangé. J'ai bien cru un moment que Dieu en personne allait nous parler. Alors que dire ? Rien, sinon que la mise en scène se résume à une succession de scènes ondulantes de la nature (beaucoup) ou des corps (beaucoup moins), que les voix off des personnages sont omniprésentes et insupportables mais peut être pas autant que la musique en continu de la première à la dernière minute, que les acteurs font la gueule 90% du temps, que la beauté relative de certaines images ne rattrape rien, ça parle français (beaucoup), anglais, espagnol, italien...etc etc...Il paraît que l'ambiance est «poético-lyrique», je dirai plutôt emmerdo-chiatique tellement il ne se passe rien, qu'il n'y a pas d'histoire et que les dialogues (qui n'en sont pas d'ailleurs, juste des monologues les uns derrières les autres la plupart du temps) sont ridicules. Les spectateurs qui quittaient la salle à vitesse grand V m'ont beaucoup amusé, à un moment j'ai arrêté de compter (ça m'occupait) tellement il y en avait...Bref, Malick va certainement éclaté de sa prétention un de ces jours...Pour son prochain film peut être... En attendant A la merveille est juste insupportable...