1 Octobre 2009
De Park Chan-wook je n'avais vu que Je suis un cyborg qui ne m'avait pas vraiment emballé. Il parait que son meilleur est Old boy, à voir donc. Auréolé de son prix du jury à Cannes cette année Thirst débarque avec une bonne rumeur et une bande annonce alléchante. Je me suis donc laissé tenté et je ne le regrette pas, j'ai passé un excellent moment. Après les très différents Twilight et Morse vus cette année, le mythe du vampire continue d'être revisité. Après les ados américains et les enfants suédois, c'est cette fois-ci un prêtre catholique sud-coréen qui devient donc assoiffé de sang. La mise en scène est brillante, originale et sans défaut. Le scénario est une merveille. Savant mélange de plusieurs genres, de l'horreur au romantisme, du drame à la comédie. Car on rit beaucoup, gags et situations cocasses se succèdent pour désamorcer l'humour noir et le morbide. Une étrange poésie se dégage aussi de l'ensemble. L'ambiance est vraiment très particulière. Les personnages sont parfaitement étudiés, on comprend leurs buts et motivations, tout comme le doute et la culpabilité qui envahit ce pauvre prêtre qui a bien du mal à gérer ce qui lui arrive, balançant entre le bien et le mal. Formellement le film est magnifique, les images sont d'une beauté à couper le souffle.
Aussi réussi sur la forme que sur le fond, une nouvelle variation sur le mythe du vampire. Mise en scène, scénario, technique et interprétation, tout est d'un très grand niveau. Superbe.