Les Proies

En pleine guerre de Sécession, dans le Sud profond, les pensionnaires d'un internat de jeunes filles recueillent un soldat blessé du camp adverse. Alors qu'elles lui offrent refuge et pansent ses plaies, l'atmosphère se charge de tensions sexuelles et de dangereuses rivalités éclatent. Jusqu'à ce que des événements inattendus ne fassent voler en éclats interdits et tabous.

Quel mouche a donc piqué Almodovar et son jury en mai dernier pour attribuer le Prix de la mise en scène à ce film ennuyeux et insipide ??? Après nous avoir déjà infligé un très mauvais The Bling Ring, Sofia Coppola s’enfonce un peu plus avec ce film des occasions ratés. Passer à côté d’un si beau casting et d’une histoire qui aurait pu (du) être d’une belle puissance émotionnelle et/ou ravagée par une tension et une passion dévastatrices, est très décevant. A côté de cela, on s’ennuie ferme, les acteurs sont totalement sous exploités (seule Kirsten Dunst s’en sort bien à mes yeux), le récit frise le grotesque et en est presque comique (j’en connais qui ont bien ri). Seule la direction artistique, et notamment la sublime photo du français Philippe Le Sourd, est réussie. C’est donc peu. Pour ma part, voilà un film totalement raté. Il est loin le temps de Virgin Suicides ou de Lost in translation...