Le roman de Jim

Les frères Larrieu (assez loin de ce qu’ils nous proposent d’habitude, scénario adapté ici d’un roman, ceci explique peut être cela) signent un film profondément humain, qui explore avec délicatesse la question des liens du sang et des liens du cœur. À travers un récit intime, ils dressent le portrait d’un homme en quête de sa place, oscillant entre doute et amour, face à un enfant qui n’est pas le sien mais qu’il aime comme tel. La mise en scène est sobre et sensible, sans effets superflus, laissant toute la place aux émotions. Karim Leklou habite son rôle avec une justesse rare, confondant de naturel et de simplicité, rendant chaque hésitation, chaque regard bouleversant de sincérité. Il est justement nommé en meilleur acteur ce vendredi aux César. Laetitia Dosch est elle aussi remarquable (mais elle oubliée des César). Au final, un film tendre et subtil, magnifique chronique sur la paternité, qui parle avec intelligence de la construction d’une famille et du rôle de père, bien au-delà des liens biologiques. Beau et touchant.