La Traversée

Jérome Cornuau (Bouge !, Folle d'elle, Les Brigade du Tigre : que des chefs d'oeuvres...) qui s'inspire (plagie ?) de Guillaume Musso (Parce que je t'aime) pour son nouveau film. Sur le papier on peut se poser des questions. A la sortie, on s'en pose toujours. Certes, le réalisateur arrive à imposer une certaine ambiance. Mais la plupart du temps cela devient trop appuyé comme s'il voulait bien nous montrer à quel point c'est troublant et inquiétant. Ce qu'il réussit d'ailleurs, au début, mais l'effet ne dure pas longtemps. A force d'une intrigue de plus en plus tortueuse et mal écrite, notre attention se dilue progressivement (dans l'ennui?). On devine et attend donc une fin qui s'annonce encore plus abracadabrante. Sans surprise, on l'a bien, et les coups de théâtre se dégonflent un à un dans cette explication tirée par les cheveux qui nous laisse perplexe. A retenir, malgré tout, une mise en scène pas si mauvaise que cela et de très belles images. L'interprétation n'est pas mauvaise non plus. Michael Youn s'en sort plutôt bien dans ce rôle dramatique, des qualités déjà entrevues dans Héros. Même si son personnage est peu crédible, on retrouve la trop rare Fanny Valette avec plaisir, tout comme l’excellente Emilie Dequenne. Faute d'un scénario digne de ce nom, La traversée échoue donc quelque peu là où on était en droit d'attendre un thriller captivant. Dommage, il y avait du potentiel...