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Le Ciné de Fred

Loin de la foule déchaînée

Loin de la foule déchaînée

 

Dans la campagne anglaise de l’époque victorienne, une jeune héritière, Bathsheba Everdeene doit diriger la ferme léguée par son oncle. Femme belle et libre, elle veut s’assumer seule et sans mari, ce qui n’est pas au goût de tous à commencer par ses ouvriers. Bathsheba ne se mariera qu’une fois amoureuse. Qu’à cela ne tienne, elle se fait courtiser par trois hommes, le berger Gabriel Oake, le riche voisin Mr Boldwood et le Sergent Troy.

 

Loin de la foule déchaînée : Photo Carey Mulligan

 

Après avoir vu ce film, la première question qui vient à l'esprit est : mais qu'est-ce qui a pris à Thomas Vinterberg ? En effet, on est loin de La chasse ou autre Festen. Mais libre à lui de faire du classique et d'adapter du Thomas Hardy. Et, contre toute attente, il nous le fait d'une façon très classique. La mise en scène est solide mais on ne peut plus académique. Le scénario est ultra conventionnel, même s'il raconte l'histoire d'une femme libre, bien en avance sur son époque. Les acteurs sont tous très biens. Le physique et le jeu de Carey Mulligan sied bien à ce genre de personnage. Michael Sheen, Tom Sturridge et Juno Temple sont impeccables. Mais c'est Matthias Schoenaerts, tout comme dans Suite Française, qui reste le plus convaincant. En français, en allemand, en anglais, il commence à prendre une belle place dans le cinéma mondial et à devenir incontournable. Techniquement, le film est splendide. Très beau travail sur les costumes, les décors, la musique, et surtout la photo. Les images sont magnifiques. On ne s'ennuie pas malgré les deux heures, l'histoire est belle. Mais voilà, il manque quelque chose pour en faire un grand mélo, une grande histoire d'amour. Un souffle, une émotion, une puissance. C'est dommage car tous les ingrédients sont là, mais la mayonnaise ne prend pas vraiment. Vinterberg est donc peut être plus à l'aise dans le drame familial contemporain. On ne fera cependant pas la fine bouche. On passe un bon moment devant un beau film...

 

Loin de la foule déchaînée
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M
La plupart du temps, les femmes sont admirables et bien pas là, c'est le berger qui est admirable de générosité et d'abnégation. Très beau film, un peu déçue par la fin, ce berger aurait dû partir en Amérique. Puis je à mon tour vous conseiller d'aller voir un film que j'ai bien aimé : Casa grande.
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P
La version de John Schlesinger m'avait déjà semblé interminable malgré le charme de Julie Christie et de Alan Bates. Je suis intrigué par le fait qu'un réalisateur puisse se lancer de nouveau dans l'aventure. Et curieux du résultat...
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