Yann Kermadec voit son rêve se réaliser quand il remplace au pied levé, son ami Franck Drevil, au départ du Vendée Globe, le tour du monde à la voile en solitaire. Habité par une farouche volonté de gagner, alors qu'il est en pleine course, la découverte à son bord d'un jeune passager va tout remettre en cause.
Au départ, je ne suis pas fan de Cluzet. Et puis la voile est un de ces sports qui me laisse de marbre et auquel je ne trouve aucun intérêt (comme la Formule 1 entre autres). Mais je n'en avais entendu que du bien, et j'avais deux heures à perdre. Contre toute attente, je me suis laissé prendre et j'ai bien aimé. Certes, on est là devant de superbes images de mer mais c'est d'ailleurs que vient le plaisir. D'une mise en scène agréable et très maitrisée pour un premier film, d'une direction d'acteurs impeccable et d'un scénario qui tient la route (enfin les flots...j'ai eu le mal de mer plusieurs fois...). Un petit bémol concernant l'intrigue à terre, notamment avec la petite fille et la petite amie (dont on se fiche un peu), je ne les aurais laissées plus discrètes et sur écrans et téléphones interposés, pour le coup cela rend l'ensemble parfois un peu cucul. Mais il y a de l'émotion, un certain suspens, et on s'attache aux personnages. Que demander de plus donc ? Sans être un chef d'oeuvre, En solitaire est un joli film qui nous fait passer un bon moment, nous tirant une larme ou deux ici ou là mais sans pathos. Du bon boulot donc moussaillon...