May, jeune jordanienne installée à New York, vient passer l’été en famille à Amman. Chrétienne de confession, elle s’apprête à épouser un musulman, au grand dam de sa mère pratiquante. May peut néanmoins compter sur le soutien de ses deux soeurs cadettes, aux moeurs plus libérées…
En 2009, Cherien Dabis se révélait avec un très joli film : Amerrika. Elle revient aujourd'hui avec ce May in the summer où elle est devant et derrière la caméra (également scénariste et productrice). Un deuxième film moins fort et moins profond que le premier mais qui n'est pas dénué d'un certain charme. C'est aussi beaucoup plus léger, beaucoup plus drôle. Si les problèmes existentiels et les états d’âme de l’héroïne et de ses sœurs manquent un peu d'épaisseur, l'humour est bien présent et rattrape un peu ce manque de profondeur. Un charme dû aussi à la présence des actrices. Cherien Dabis elle-même bien sûr, mais surtout la grande Hiam Abbas (la mère) dans le rôle le plus sobre et le mieux écrit du film. Elle est une fois de plus formidable. May in the summer est donc un joli film avec en toile de fond le choc des cultures et des religions (plus esquissé que traité). Malgré ce scénario manquant de puissance, il bénéficie d'une mise en scène agréable et d'un excellent casting qui nous font passer un bon moment. Sans pour autant être inoubliable...