Portrait de lycéens leurs rapports, leurs modes de communication, l’image qu’ils ont d’eux-mêmes et leur vie amoureuse. Le film aborde ainsi plusieurs enjeux sociétaux, comme la culture des jeux vidéo, l’anorexie, l’infidélité, la course à la célébrité et la prolifération de contenus illicites sur Internet. Tandis que les personnages s’engagent dans des trajectoires, dont l’issue est parfois heureuse et parfois tragique, il est désormais évident que personne ne peut rester insensible à ce bouleversement culturel qui déferle sur nos téléphones, nos tablettes et nos ordinateurs.
Quelques mois seulement après Last days of summer, revoilà déjà Jason Reitman. Il continue du même coup sa (petite) remontée dans mon estime. Si Men, women & children n'est pas parfait, il n'en reste pas moins bien fait et assez agréable à regarder. Pile dans l'air du temps, il traite par contre beaucoup de sujets (internet et les réseaux sociaux, usure du couple, rapports parents/enfants, passage à l'âge adulte, découverte de la sexualité, etc...) sans vraiment en traiter un à fond. La mise en scène et le scénario se tiennent malgré tout. Le principe du film chorale fonctionne bien, les incrustations à l'écran (en français même dans la version originale) passent bien. La direction d'acteurs met en valeur un casting peu connu mais convaincant. Avec d'un côté les parents, Rosemarie DeWitt, Adam Sandler, Jennifer Garner, Dean Norris, Judy Greer, JK Simmons, tous très biens, et de l'autre les ados, avec à leur tête Ansel Elgort la révélation de Nos étoiles contraires, encore une fois à la hauteur. Avec aussi Emma Thompson en voix off, pas trop présente et donc pas trop gênante. Au final, on se retrouve devant une comédie dramatique parfois cruelle mais plus mélancolique qu'autre chose, pas aussi neutre et lisse que cela et sans le pathos et dégoulinage hollywoodien habituel. Une critique de la société qu'on aurait aimé tout de même avec un peu plus d'épaisseur, d'émotion et de cynisme. Pas mal mais pas inoubliable non plus...