Sorties cinéma et autres
21 Décembre 2011
A chaud, au sortir de la salle, j’étais assez énervé. Le jeu outrancier de miss Knightley m’avait profondément agacé, très vite ennuyé et gâché l’ensemble (bon, je passe aussi beaucoup de temps chez mon psy en ce moment…). Après mûre réflexion le film ne manque pas de qualités. La mise en scène de David Cornenberg est d’une bien belle élégance. A l’instar d’un Lars Von Trier, il s’est un peu calmé. Mais c’est pour mieux prendre le temps de nous narrer cette histoire d’amour, d’amitié et de rivalités sur fond de naissance de la psychanalyse. Le scénario de Christopher Hampton est très bavard mais ce n’est pas un problème, les rencontres entre Freud et Jung offrent à chaque fois de beaux face à face. Ces scènes sont bien sûr sublimées par deux acteurs au sommet de leur art. Après Shame, Michael Fassbender est une fois de plus remarquable (et très sexy dans ses petits costumes serrés et avec ses petites lunettes rondes…). Viggo Mortensen est lui aussi très bien en Freud (superbe maquillage). Mais le rôle est moins important. Je reviens un instant sur l’erreur de casting Keira Knightley : le menton en avant et les yeux exorbités, le rôle est beaucoup plus important que je ne le pensais. Un vrai calvaire, heureusement cela se calme au fur et à mesure que le récit avance. Techniquement le film est très réussi. La photo est magnifique, avec un excellent travail sur les décors, costumes et maquillages. Si le thème est intéressant, il peut paraitre ardu et on peut alors plus se passionner pour la relation entre les personnages qu’autre chose. Au final un film élégant, bien écrit, bien réalisé et interprété par un formidable duo d’acteurs. Pas le meilleur Cronenberg, souvent à la limite de l'ennui, mais pas le plus inintéressant non plus…
Vu en avant première à l’UGC des Halles en présence de David Cronenberg, Viggo Mortensen, Vincent Cassel (qui a un petit rôle), Jeremy Thomas et Martin Katz les producteurs. Tout le monde a parlé français (même Cassel :) ). Le tout présenté par l’insupportable Vincent Perrot ( ?!?) ! C’était quand même très sympa. Dernier film vu dans le cadre du Festival d’automne².
Critique de Les promesses de l'ombre