Toorop a mené bien des combats et survécu aux guerres qui ont ravagé le monde depuis le début du XXIème siècle. La mafia qui règne sur l'Europe de l'Est confie une mission délicate à ce mercenaire : convoyer de Russie jusqu'à New York une mystérieuse jeune fille prénommée Aurora pour la remettre aux mains d'un ordre religieux tout puissant...
Les films de Mathieu Kassovitz sont toujours très attendu. Malheureusement une fois encore après
Gothika le soufflet retombe très vite. Si sur la forme on peut dire que le film est plutôt réussi, il n'en va pas de même pour le fond. Techniquement c'est du bon boulot, l'univers proche futuriste est bien rendu, des décors à la photo en passant par la musique, de ce côté c'est agréable à regarder et entendre. On ne peut non plus enlever au réalisateur ses qualités de metteur en scène. C'est aussi du très bon boulot. Les scène sont rythmés, il n'y a pas de temps mort, il essaie bien de nous faire adhérer à ce qui ce passe à l'écran et à nous tenir en haleine. Mais c'est à partir de là que le bas blesse. On ne nous explique jamais vraiment le pourquoi du comment, ni le vrai intérêt de sauver cette jeune fille. Dans une histoire assez similaire,
Le fils de l'homme était bien plus clair, intéressant et prenant par son scénario. Ici rien n'est approfondi ni creusé, on ne s'attache pas aux personnages. Ceux-ci sont joués par des acteurs qui n'ont pas l'air de croire à ce qu'ils font. Vin Diesel (toujours aussi sexy, même avec des poils sur la poitrine) est égal à lui-même. Mélanie Thierry, qui après le déjà futuriste
Chrysalis, est assez rigide et ne remportera certainement pas un César.
Depardieu et
Wilson sans plus, et on se demande à quoi sert le rôle de
Charlotte Rampling que l'on ne voit que sur des écrans TV. Celle qui s'en sort le mieux est sans conteste
Michelle Yeoh mélange de douceur et de violence mais que l'on verra très peu.
Après un excellent départ :
Métisse,
La Haine (César du meilleur film) et un chef d'oeuvre méconnu
Assassin(s) avec un
Michel Serrault hallucinant, la carrière de metteur en scène de Kassovitz plonge inexorablement vers le bas.
Les rivières pourpres, pourtant bien parti, s'écrasait lamentablement dans sa deuxième partie, et
Gothika était totalement raté.
Babylone A.D. ne rattrape pas la chute. C'est un film réussi sur le plan visuel mais totalement insignifiant sur le plan scénaristique, et on ne voit pas l'intérêt d'avoir mis en images une telle histoire. Aussitôt vu, aussitôt oublié.