Do Not Disturb

D'habitude ce sont les américains qui pillent les films français pour en faire des (mauvais ) remakes. Une fois n'est pas coutume donc, c'est l'inverse qui se produit ici. Yvan Attal, acteur réalisateur, sur la demande des producteurs, s'empare de Humpday, le film de Lynn Shelton sorti en 2009. Ce dernier n'a pas laisser de souvenirs impérissables. Alors qu'on ne s'attend à rien, Do not disturb s'avère être, ô surprise, meilleur que son modèle ! Après un début poussif, on se laisse prendre par l'histoire, tout en faisant facilement abstraction du fait d'en connaître déjà l'issue. Attal a su imprimer sa marque. Sa mise en scène est solide et rythmée, tandis que les images sont plutôt belles. On rit beaucoup, alors que je ne me souviens pas avoir ri autant devant le premier film. Les acteurs sont bien dirigés dans l'ensemble. J'ai toujours eu un problème avec Attal acteur mais il est pas mal là, alors que Cluzet est assez savoureux. La Casta est par contre vraiment très moyenne, parfois bien mais le plus souvent limite mauvaise (mais les mâles vont pouvoir la voir les fesses à l'air et faire pipi en gros plan). Et puis le couple Attal/Casta n'est pas très crédible, on arrive pas y croire. Erreur de casting ? Charlotte Gainsbourg est hilarante et Joeystarr fait une petite apparition inutile mais très drôle. Sur le fond, on peut redire la même chose que pour le film de Shelton : «un belle réflexion sur l'identité sexuelle ou que faire et comment réagir quand nos limites sexuelles sont bousculées ? Ces deux là ont en tout cas longtemps tergiverser». Ou encore y-a-t-il une ambiguité sexuelle dans une très forte amitié ? Mais peut être peut-on aussi dire que Attal n'a pas non plus osé aller plus loin et que tout cela reste politiquement correct ! Malgré tout, au final, une comédie réussie, bien écrite et mise en scène. Une petite surprise donc...