Dans le Londres des années 50, juste après la guerre, le couturier de renom Reynolds Woodcock et sa soeur Cyril règnent sur le monde de la mode anglaise. Ils habillent aussi bien les familles royales que les stars de cinéma, les riches héritières ou le gratin de la haute société avec le style inimitable de la maison Woodcock. Les femmes vont et viennent dans la vie de ce célibataire aussi célèbre qu’endurci, lui servant à la fois de muses et de compagnes jusqu’au jour où la jeune et très déterminée Alma ne les supplante toutes pour y prendre une place centrale. Mais cet amour va bouleverser une routine jusque-là ordonnée et organisée au millimètre près.
Pourtant, et malgré la déception InherentVice, j'attendais beaucoup de ce nouveau film de Paul Thomas Anderson. Une bande-annonce prometteuse, des critiques dithyrambiques, une belle rumeur. Si d’entrée j’ai trouvé cela très élégant, que ce soit sur le plan de la mise en scène ou de la technique, très vite, j’ai déchanté. Rapidement, la musique devient plus qu’envahissante : insupportable. Jusqu’à couvrir les dialogues. Je suis alors totalement resté indifférent à l'histoire dépourvue, du coup, de toute émotion. Je n’ai pas tardé non plus à trouver Daniel Day-Lewis imbuvable. Il en fait des tonnes. Il a annoncé que ce film serait son dernier, c’est en effet peut être le bon moment. Son dernier grand rôle remonte, pour moi, à There will be blood. Par contre, j’ai trouvé Lesley Manville parfaite, et Vicky Krieps une belle révélation. Au bout de vingt minutes, tout est devenu un vrai calvaire. Voir une vraie purge. Et puis c’est long 2h11 quand on s’ennuie. Paul Thomas Anderson a pourtant réalisé deux de mes films préférés (Magnolia et Punch Drunk Love). Mais là, je ne comprends plus. Voilà le deuxième film consécutif auquel je n’adhère pas du tout. Il faut dire que cette musique m’a tout gâché. Elle m’a complètement déconcentré dès les premières minutes, je n’ai jamais pu rentré dans ce Phantom Thread. L’ensemble, visuellement donc très beau, est au final froid, voir glacial. Une cruelle déception pour un beau gâchis.