1 Août 2012
Le film choral est un genre bien particulier. Il peut s'avérer aussi casse-gueule que passionnant. Malheureusement, il nous donne rarement des réussites, n'est pas Altman qui veut... Après trois excellents films (La cité de Dieu, The constant gardener et Blindness), on pensait que Fernando Meirelles était sur de bons rails. Pour la première, il rate complètement son film. Une dizaine de personnages de toutes nationalités se croisent et se recroisent ici, d'Europe en Amérique. Premier gros problème, le scénario n'est pas du tout crédible (inspiré de La Ronde, la version de Max Ophuls ne m'avait pas déjà emballé). Les ficelles sont grosses, les coïncidences grotesques et les connexions entre les différents protagonistes sont tirés par les cheveux. Certains personnages sont vites laissés en plan, alors que d'autres sont à peine plus développés. Difficile de faire tenir autant d'histoires en si peu de temps. Autre problème, la mise en scène de Mereilles semble s'être éteinte depuis Blindness. Ca ronronne doucement et on finit vite par s'ennuyer. Les acteurs ne sont pas en cause, ils font ce qu'il peuvent avec ce qu'on leur donne. Malgré tout ils s'en sortent plutôt bien, à part Djamel Debbouze. On se demande ce qu'il fait là, et puis en dentiste ça ne passe pas du tout...Mention spéciale à Rachel Weisz (comme toujours), Anthony Hopkins et Dinara Droukarova (Depuis qu'Otar est parti, Amour), j'ai cru tout le film que c'était Noomi Rapace...Avec aussi les excellents Jude Law, Ben Foster, Moritz Bleibtreu, Marianne Jean-Baptiste et Maria Flor.
Pour la première fois Fernando Mereilles nous déçoit donc fortement. 360 aurait pu être une belle réflexion nostalgique sur l'amour, le destin, le hasard, les coïncidences et la connexion entre les gens...Mais il s'avère être fastidieux, sans rythme, sans force, sans émotion et donc long et ennuyeux. On a surtout l'impression de voir une promotion pour les transports aériens ou routiers...Aucun intérêt...