À Bangkok, Julian, qui a fui la justice américaine, dirige un club de boxe thaïlandaise servant de couverture à son trafic de drogue. Sa mère, chef d’une vaste organisation criminelle, débarque des États-Unis afin de rapatrier le corps de son fils préféré, Billy : le frère de Julian vient en effet de se faire tuer pour avoir sauvagement massacré une jeune prostituée. Ivre de rage et de vengeance, elle exige de Julian la tête des meurtriers. Julian devra alors affronter Chang, un étrange policier à la retraite, adulé par les autres flics …
Parmi les films que j'attendais le plus cette année se trouvait ce nouveau film de Nicolas Winding Refn. Depuis Pusher jusqu'à Drive, il y a deux ans, sa filmographie n'a eu de cesse de monter en puissance. Mais cet Only god forgives marque, pour ma part, un beau coup d'arrêt. J'ai vraiment trouvé cette fois-ci que le réalisateur danois est parti dans un délire égoïste, nous laissant complètement sur le côté de la route. Sa mise en scène est ultra maniérée et très prétentieuse. Le scénario est aussi consistant d'une soupe thaïlandaise sans ses pâtes, sans âme et sans émotion avec des (rares) dialogues souvent ridicules. Succession de scènes oniriques, de violence extrême et de gore qui n'arrivent jamais à nous sortir d'une torpeur mêlée d'ennui et de perplexité. Ryan Gosling s'auto-paradie d'une force sans nom (et il n'enlève même pas sa chemise...), Kristin Scott Thomas est maquillée comme un camion volé (mais comme la grande actrice qu'elle est, même si on se demande ce qu'elle est venue faire là-dedans, c'est elle qui s'en sort le mieux,). Résultat : une accumulation d'effets de style et un long clip aux images léchées (certes magnifiques) aussitôt oublié au sortir de la salle. Même la musique de Cliff Martinez passe inaperçue. Il serait étonnant que le film soit au palmarès de Cannes et qu'il fasse le carton de Drive. Refn aurait-il un peu trop fumé les spécialités locales thaïlandaises ou trop écouté les conseils de son ami Gaspard Noé ? Dans le genre contemplatif et abstraction, on préférera largement Valhalla Rising (à qui l'on compare ce film) du même réalisateur, totalement fascinant. Rien de tout cela ici...Juste du sous-David Lynch...
Oui moi aussi ça m'a laissé perplexe. Oui les images sont belles, mais ça ne suffit pas à combler le vide, surtout à cause de ce scénario vraiment creux, sans relief.<br />
Et puis, Ryan Gosling commence un peu à me gonfler avec ses yeux écarquillés sans dire un mot, il devrait peut-être changer de registre. Et puis, je pense tout de même qu'il y a une métaphore religieuse (le titre, quelques répliques : je pense que le personnage du policier représente le diable ou autre chose du même style). "Il faut prendre du recul", ok, mais j'ai franchement détesté regarder ce film, alors on pourra prendre tout le temps que l'on veut pour le digérer, ça ne gommera en rien notre première impression, qui est, majoritairement, négative.