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Le Ciné de Fred

Post Tenebras Lux

Post Tenebras Lux : Affiche

 

Au Mexique, Juan et sa jeune famille ont quitté la ville pour s’installer à la campagne. Là, ils profitent et souffrent d’un monde qui voit la vie différemment. Juan se demande si ces mondes sont complémentaires, ou bien s’ils s’affrontent inconsciemment pour s’éliminer entre eux.

 

Après les ténèbres, la lumière. C'est ce que veut dire en français le titre de ce film du réalisateur mexicain Carlos Reygadas primé à Cannes l'an passé pour sa mise en scène. Le problème est que je n'ai pas vraiment vu la lumière. Mais des ténèbres, il y en a. Le film est sombre, tellement qu'on n'y voit pas grand chose. Je dois reconnaître que je n'ai pas tout compris. On assiste à l'histoire d'une famille mexicaine aisée vivant à la campagne, sur plusieurs décennies. Peut être. On le croit et puis plus. Le récit fait des sauts dans le temps, enfin, c'est ce dont on a l'impression. La première scène est magnifique mais terrible, elle m'a fichu la frousse. Il y en a par contre beaucoup d'autres dont on ne voit pas du tout la connexion avec le reste de l'histoire (un diable rouge fluorescent et sa caisse à outils -bien flippant-, si quelqu'un peut m'expliquer ça...peut-on vraiment s'arracher la tête tout seul...la France est-elle le pays des partouzes et des saunas...joue-t-on au rugby au Mexique...etc etc...). On peut donc dire que le scénario laisse perplexe, je suis sorti de la salle tout de même très dubitatif. Difficile du coup de se prononcer sur la mise en scène. Elle est plutôt élégante, mais on ne voit pas du tout où le réalisateur a voulu en venir. Se regarde-t-il juste le nombril ou a-t-il vraiment essayer de nous faire passer un message ? J'ai beaucoup pensé à The tree of life pendant la projection. Mais là où le film de Malick m'a profondément ennuyé (il n'y a pas de dinosaures ici mais beaucoup de chiens) et énervé, celui-ci a exercé sur moi une sorte de fascination (morbide?) qui fait que le film me hante depuis que je l'ai vu et que j'y pense très souvent. Visuellement c'est splendide, image au format carré et photo sublime, le son participant aussi grandement à l'ambiance un peu surnaturelle. Aussi beau techniquement que Les Hauts de Hurlevent de Andrea Arnold.

On ressent un peu la même sensation que l'on a devant un film de David Lynch. On ne comprend pas grand chose mais on est totalement fasciné et subjugué. Voilà donc un objet cinématographique non identifié, hors norme et hors du temps, qui nous bouscule et nous laisse pantelant. Une expérience visuelle et sensorielle très particulière. Peut-être parle-t-il simplement de la vie : celle qu'on a eu, celle qu'on fantasme, celle qu'on aurait pu avoir, celle qu'on vit...A classer bien sûr dans la catégorie des films qui se méritent. J'y suis allé sans trop en attendre, après les très mauvais échos de Cannes et des blogueurs qui, du coup, ont attisé ma curiosité, et finalement je ne le regrette pas du tout...

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M
En fait le match de rugby se passe en Angleterre. Le dossier de presse du film est téléchargeable ici : http://www.le-pacte.com/france/prochainement/detail/post-tenebras-lux/<br /> Reygadas explique plusieurs points de son film. Content de voir que quelques irréductibles défendent le film et ne le descendent pas juste pour suivre la masse...
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