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Le Ciné de Fred

Shokuzai

Shokuzai - Celles qui voulaient se souvenir : Affiche  Shokuzai - Celles qui voulaient oublier : Affiche

 

Dans la cour d’école d’un paisible village japonais, quatre fillettes sont témoins du meurtre d’Emili, leur camarade de classe. Sous le choc, aucune n’est capable de se souvenir de l’assassin. Asako, la mère d’Emili, désespérée de savoir le coupable en liberté, convie les quatre enfants chez elle pour les mettre en garde : si elles ne se rappellent pas du visage du tueur, elles devront faire pénitence toute leur vie. Quinze ans après, que sont-elles devenues ? Sae et Maki veulent se souvenir. Akiko et Yuka veulent oublier.

Shokuzai est à l'origine une mini-série de Kiyoshi Kurosawa (Tokyo Sonata), en cinq parties diffusée à la télévision japonaise en 2012. A l'international, c'est sous forme de deux films cinéma que nous la découvrons. Adapté d'un best-seller japonais, ces deux parties ne sont pas tout à fait égales. Ni dans la durée (1h58 et 2H28), ni dans la puissance et l'émotion. La première est assurément la plus réussie. Avec le prologue et les deux premières histoires (Celles qui veulent se souvenir), on assiste là à quelque chose de fascinant, aussi puissant que glaçant. La mise en scène, d'une incroyable précision, sert à merveille un scénario aussi trouble que prenant. Du drame, origine du mécanisme infernal, à ses conséquences quinze ans après, ces deux premiers portraits sont les plus forts du diptyque. Un sommet de perfection dans tous les domaines, réalisation, écriture, technique et direction d'acteurs. Ce premier film ressortait donc pour moi avec la note maximale de 5 étoiles. Le second film (Celles qui veulent oublier) est, à mon goût, moins passionnant. Au moins pour les chapitres 3 et 4 qui sont assez différents. S'ils se terminent aussi dramatiquement, ils sont moins noirs et même un brin loufoque. L'épilogue reprend le dessus, malgré quelques invraisemblances, et se termine en vraie tragédie grecque (j'ai étrangement beaucoup penser au récent Pieta). L'ensemble de ce second film reste tout de même parfaitement écrit et mis en scène. Sur les deux parties, les actrices sont exceptionnelles. Elles sont toutes des stars au Japon et toutes utilisées à contre-emploi ici. Que ce soit les petites filles ou les jeunes femmes, toutes très convaincantes. Avec un petit plus pour Kyôko Koizumi (la mère de la fillette assassinée) seule présente dans tous les chapitres.

Il y a bien longtemps qu'un film ne nous avait pas parler de vengeance (mais tout autant de culpabilité, de rédemption, de pardon, de pénitence -le titre du film en japonais) avec tant de puissance, force et noirceur. Une œuvre très particulière en deux films et en cinq parties (à voir dans l'ordre) qui ne laisse pas indifférent et, donc, à découvrir...

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