Professeur de littérature à l’université de Lausanne, Marc a la réputation de collectionner les aventures amoureuses avec ses étudiantes. Quelques jours après la disparition de la plus brillante d’entre elles qui était sa dernière conquête, il rencontre Anna qui cherche à en savoir plus sur sa belle-fille disparue...
Après l'excellent Les derniers jours du monde (2009), ce nouvel opus des frères Larrieu, adapté de Philippe Djian, s’annonçait très excitant sur le papier. Au final, il tient toutes ses promesses. Très différent de leurs précédents, voilà un film qui prend son temps. L'action est très lente. L’histoire se met en place progressivement, les personnages se dévoilent petit à petit. Jusqu'au bout on reste dans le flou quant aux motivations de chacun, ne sachant sur quel pied danser, jusqu'à un dénouement que je n'ai pas du tout vu venir. Une mise en scène simple et élégante, sur des images de montagne (et une musique) splendides, et un scénario bien construit nous offrent une ambiance lourde et intrigante, tout autant qu'un suspens prenant. Des dialogues parfois très théâtraux, mais savoureux, donnent un jeu d'acteurs particuliers, mais on s'y fait assez vite. L'excellent casting ne déçoit pas non plus. Après La vénus à la fourrure, Mathieu Amalric est encore une fois très convaincant dans un genre bien différent. Le trio féminin n'est pas en reste. Karin Viard en femme fatale et sœur jalouse, Maïwenn en belle-mère éplorée ou Sara Forestier en étudiante délurée et inquiétante, elles sont toutes les trois très biens.
Polar sensuel et ambigu, L'amour est un crime parfait se révèle être un thriller noir, troublant et fascinant, aussi réussi sur la forme que sur le fond. Une des premières belles surprises, inattendues, de cette année.
Le film L’Amour est un crime parfait met en images la vie d’un prof d’université qui accumule des aventures amoureuses avec ses élèves. Avec des mises en scène réussies, le film tient en haleine le spectateur. L’intrigue est celle d’un thriller noir.