23 Mai 2016
Julieta s’apprête à quitter Madrid définitivement lorsqu’une rencontre fortuite avec Bea, l’amie d’enfance de sa fille Antía la pousse à changer ses projets. Bea lui apprend qu’elle a croisé Antía une semaine plus tôt. Julieta se met alors à nourrir l’espoir de retrouvailles avec sa fille qu’elle n’a pas vu depuis des années. Elle décide de lui écrire tout ce qu’elle a gardé secret depuis toujours.
Comme toujours, un nouveau film de Pedro Almodovar est un événement. Comme souvent il est reparti bredouille de Cannes. Après le thriller (La piel que habito) et la comédie (Les amants passagers), il revient à son genre de prédilection le (mélo)drame. Un retour où il adapte trois nouvelles de la canadienne Alice Munro (l'auteur de Loin d'elle) et où le casting est bien nouveau pour nous (sauf Rossy de Palma, très bien. Malheureusement les autres actrices, inconnues chez nous, risquent de le rester). Tous les ingrédients pour être surpris et s'attendre à un grand film. Surtout que la mise en scène est maitrisée et élégante, que le récit est prenant et que la photo est magnifique. Alors pourquoi en sort-on frustré ? Parce qu'il manque une émotion, un souffle, une épaisseur qui ne sont plus plus présents chez Almodovar dans ses drames depuis Volver (voir plus). Pourtant tous les thèmes du maître espagnol sont là. C'est vraiment dommage car on passe malgré tout un bon moment et il aurait suffi de peu en plus pour nous faire basculer vraiment. Même si, comme certains, je ne qualifierai pas le film de « vieux », on est tout de même légèrement déçu...