Une famille est retrouvée sauvagement assassinée dans une maison de la banlieue de Stockholm. Laissé pour mort, Josef, le fils aîné, devient le seul témoin du crime. Dans le coma, il ne peut être interrogé par l'inspecteur Joona en charge de l'enquête. Pour progresser, Joona demande à Erik Maria Bark, hypnotiseur, de tenter un contact avec le garçon. Alors qu'il devait ne plus jamais utiliser ses dons, Erik accepte et s'aventure dans l'exploration du subconscient du jeune garçon
Après une carrière hollywoodienne qui ne restera pas dans les annales, Lasse Hallström est rentré en Suède pour tourner son nouveau film. Et à l'instar de son collègue Danny Boyle, l'air du pays lui réussit plutôt bien. Il adapte ici un polar suédois (très en vogue depuis Millenium) qui, s'il n'est pas un chef d'oeuvre, mais n'en reste pas moins de bonne facture. Bien moins nerveux et trépidant que Trance (où il est aussi question d'hypnose), sorti le même jour, L'Hypnotiseur est par contre beaucoup plus facile à comprendre. Une histoire classique de vengeance familiale. Par un scénario écrit donc simplement, mais sans réelle surprise, et une mise en scène solide, mais sans grande originalité, le réalisateur impose d'entrée une ambiance pesante et mystérieuse. Après une terrible scène d'ouverture sanguinolente, le film prend un rythme assez lent mais l'intérêt ne retombe pas. La photo est belle et Stockholm superbement filmée. On sombrerait alors presque dans l'ennui quand les vingt dernières minutes décollent vraiment et nous mettent un vrai suspens haletant au ventre. Le casting suédois est bien dirigé, donc bien performant (la seule connue est Lena Olin, femme du metteur en scène, elle aussi par conséquent partie s'exiler quelques temps en Amérique). S'il ne restera sans doute pas dans les mémoires, ce nouveau film suédois de Lasse Hallström se laisse regarder avec plus de plaisir que de déplaisir et s'avère donc être un divertissement honnête...