En plein océan Indien, le navire danois "MV Rosen" est pris d’assaut par des pirates somaliens qui retiennent en otage l’équipage et réclament une rançon de 15 millions de dollars. Parmi les sept hommes restés à bord, Mikkel, le cuisinier, marié et père d’une petite fille. Prisonnier et affaibli, il se retrouve au cœur d’une négociation entre Peter, le PDG de la compagnie du cargo et les pirates. Pour l’armateur, sauver ses hommes est un devoir. Mais le sang-froid et les millions suffiront-ils à ramener tous ses marins dans leur famille ?
Co-scénariste des deux derniers films de Thomas Vinterberg (dont La chasse), Tobias Lindholm évoque ici, pour son deuxième film, des faits de piraterie qui émaillent régulièrement les rubriques faits divers de nos journaux. Pour se faire, outre une mise en scène tendue comme un arc qui met nos nerfs à rude épreuve, il a tourné dans des conditions extrêmes. Dans une zone à risque, sur un bateau ayant déjà été attaqué et protégé par des gardes armés pendant le tournage, Hijacking est donc d'un réalisme saisissant. Très vite, l'ambiance devient très oppressante, le suspens monte pour devenir étouffant jusqu'à un dénouement qui nous laisse complètement sonné. Le scénario ne juge pas, ni mélo ni manichéen, les dialogues vont à l'essentiel, les personnages sont parfaitement définis et on y croit. Bien aidé, il est vrai, par les acteurs, dont beaucoup de non-professionnels, tous parfaits. Il n'y a pas de temps mort, pas de baisse de régime. On est nous aussi pris en otage comme l'équipage du bateau, comme les têtes dirigeantes de la société. Au final, on reste en apnée et stressé de bout en bout. Réaliste, fort et angoissant. Une belle réussite.