Jeffrey

L'histoire :

Jeffrey, un jeune homosexuel new-yorkais, évolue dans un milieu artistique. Lui-même est acteur. Excedé par la menace du sida qui plane sur ses aventures les plus récentes, il décide de renoncer à jamais au sexe. Dans la salle de fitness ou il se rend régulierement, il croise un homme qui le fait rêver. Que doit-il faire ? Pour trouver la réponse à cette question, il demande conseil à diverses personnes rencontrées : un prêtre libre d'esprit, un danseur de la revue Cats, un couple d'amis.

Mon avis :

Voilà un film qui ne se prend pas au sérieux tout en l'étant. Car si la forme est très légère, sincère et très drôle, le fond est lui très grave. Les films sur le sida sont souvent très émouvant mais aussi très tristes. Ce n'est pas le cas ici. Le scénario et les dialogues sont totalement assumés, loufoques et à hurler de rire. Les acteurs se lâchent, surtout les seconds rôles de très haute volée. Patrick Stewart (Star Trek, X-men) à mille lieues de ses rôles habituels est irrestible en folle, Sigourney Weaver en grande prêtresse cathodique, Nathan Lane en prêtre homo hystérique obsédé sexuel ou Olympia Dukakis en mère militante d'un transsexuel : ils sont tous formidables. Michael T.Weiss, surtout acteur TV (Le caméléon), avec son physique avantageux, est très crédible et très émouvant. Le rôle principal est tenu par Steven Weber, acteur télé peu connu, ne s'en sort pas trop mal mais parait un plus fade que le reste du casting, mais c'était peut-être un effet voulu du metteur en scène.

Alors c'est sûr, aucun cliché ne nous est épargné, le rose et la guimauve débordent de partout et ça passe très bien. Mais avec quelques pics bien placés, des dialogues savoureux, une réalisation alerte et des acteurs qui s'en donnent à coeur joie, on passe un excellent moment à la fois drôle et émouvant. A voir pour la tolérance...