20th Century Women

Santa Barbara, été 1979. L’époque est marquée par la contestation et d’importants changements culturels. Dorothea Fields, la cinquantaine, élève seule son fils Jamie. Elle décide de faire appel à deux jeunes femmes pour que le garçon, aujourd’hui adolescent, s’ouvre à d’autres regards sur le monde : Abbie, artiste punk à l’esprit frondeur qui habite chez Dorothea, et sa voisine Julie, 17 ans, aussi futée qu’insoumise…

Beginners avait été pour beaucoup de monde (moi y compris) le coup de coeur de 2011. Sans dire que 20th century women était le film le plus attendu de l’année, c’est avec une certaine fébrilité que je partais découvrir ce nouveau Mike Mills. Comme souvent après ce genre d’attente, la déception peut être au rendez-vous. Elle n’est ici que très légère et disparaît finalement complètement. Le réalisateur (et scénariste), nous livre un récit doux amer, aussi attachant et émouvant que plein d’humour, largement inspiré de sa propre histoire. A un an près, j’avais le même âge que le personnage de l’adolescent cette année-là. Beaucoup de choses me parlent donc, même avec des milieux et des pays différents. Le tout est fait avec beaucoup de tact et de sensibilité, avec une tendresse et une bienveillance de chaque instant envers les personnages. On ne peut que les aimer, quels qu’ils soient. Ils sont tous parfaitement interprétés par un casting de choix. A leur tête une Annette Bening impériale, bien secondée par Greta Gerwig, Billy Crudup, Elle Fanning et le débutant Lucas Jade Zumann. Un très beau film, plein de poésie et de charme,  aussi mélancolique qu'intelligent, sur la famille, l’amitié et l’amour, tout autant que sur la fin d’une époque et le passage à l’âge adulte. Touchant.