Sorties cinéma et autres
27 Mars 2012
En 2008, My name is Hallam Foe avait été une des belles surprises de l'année. Ce nouveau film de David McKenzie était donc très attendu. Et comme j'aime beaucoup les films apocalyptique, mon attente a été très largement récompensée. Je me suis totalement laissé aller au film, m'en suis imprégné au point qu'il m'a, à la fois presque terrorisé et à la fois totalement envouté. Le tout est d'une poésie et d'une grâce infinie traversé de superbes fulgurances. Certes, le côté fin du monde est en toile de fond mais le sujet principal reste l'amour. Terriblement romantique l'histoire est aussi d'un profond pessimisme empli d'une belle mélancolie. Très vite, j'ai eu une boule au ventre qui n'a fait que grandir jusqu'au dénouement, terrible, magnifique et inéluctable. Le tout est parcouru d'une douceur infinie malgré le chaos ambiant. Au milieu du calme relatif du développement de l'histoire, quelques accélérations soudaines et courtes nous montrent l'évolution de la situation générale avec la voix off de Susan. Pour mieux revenir à chaque fois vers ce constat, quand il n'y a plus d'espoir, que tout est condamné, l'amour est tout ce qu'il reste, et l'homme se remet toujours de tout (?).
La mise en scène de McKenzie est tout en finesse et d'une grande subtilité. A part un ou deux petits plans incongrus, comme la caméra embarquée sur le vélo (j'ai failli vomir), et puis difficile de faire passer à l'écran la perte de l'odorat ou du goût. Par contre, celle de l’ouïe est très bien rendue. Autrement, vraiment rien à dire, c'est un petit bijou de délicatesse. Cela ne tombe jamais dans le mélo et encore moins dans le pathos. Les deux acteurs, n'ont contents d'être très agréables à regarder, sont aussi très convaincants, le duo fonctionne très bien. Là où Soderbergh ratait sa vision scientifique et clinique de la fin du monde, le réalisateur britannique réussit la sienne sur une vision romantique. On est donc bien loin des films du genre, mais assez proche de Blindness, sensiblement sur le même thême. Bref, vous aurez compris que j'ai vraiment beaucoup aimé ce film. A la fois effrayant pour le côté fin du monde et magnifique pour l’histoire d'amour. Aussi réussi sur la forme que sur le fond, Perfect Sense s'avère être un parfait mélange entre romance et science-fiction.
Beau et profond, fort et mélancolique, bouleversant...Une expérience sensorielle assez hors du commun. Personnellement je n'y ai vu que de la noirceur et aucun espoir mais un seul constat : il est urgent d'aimer coûte que coûte et quoi qu'il arrive...