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Le Ciné de Fred

The Young Lady

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1865, Angleterre rurale. Katherine mène une vie malheureuse d’un mariage sans amour avec un Lord qui a deux fois son âge. Un jour, elle tombe amoureuse d’un jeune palefrenier qui travaille sur les terres de son époux et découvre la passion. Habitée par ce puissant sentiment, Katherine est prête aux plus hautes trahisons pour vivre son amour impossible.

 

Les critiques avaient l’air dithyrambiques (enfin les extraits lues sur l’affiche), la rumeur excellente, tout pour que je me méfie donc. Mais non. Pour son premier film, William Oldroyd (venu du théâtre) réussit ce que peu de cinéastes réussissent du premier coup, le film parfait. C’est maitrisé de bout en bout, et sur tout les plans. La mise en scène est puissante tout en étant discrète, voir minimaliste. Cela aurait pu donner un drame sec, voir austère, ennuyeux et imbuvable, surtout que l’écriture (adaptation d’un roman russe du XIXè siècle) est tout aussi dépouillée. On part d’une chronique familiale rigide à l’époque victorienne dans la campagne anglaise, pour glisser dans le drame passionnel et le thriller sanglant étouffant. Les personnages sont bien cernés, ils ne sont pas jugés, et même si les agissements de Katherine (sorte de cousine germaine de la Catherine des Hauts de Hurlevent et de Lady Chatterley) sont épouvantables, on arrive pas à la détester pour autant. C’est Florence Pugh, une totale inconnue, qui l’incarne. Elle est absolument bluffante, une performance exceptionnelle pour une très belle révélation. Le reste du casting s’en sort parfaitement aussi (le très beau Cosmo Jarvis dans le rôle de l’amant notamment), la direction d’acteur étant aussi un des points forts du film. Techniquement, c’est magnifique malgré le budget serré, décors et costumes simples mais parfaitement mis en valeur par une photo superbe. Au final, ne sachant rien de l’histoire avant d’y aller, je ne m’attendais pas du tout à cela. The Young Lady (Lady Macbeth en V.O.) est un des portraits de femme les plus forts et les plus terribles qu’on ait vu depuis longtemps. C'est sombre, cruel, violent, mais aussi passionné et bouleversant. Malgré tout, il se dégage une certaine grâce et une certaine beauté de toute cette noirceur. Une excellente surprise donc, et un réalisateur et une actrice à suivre. On en ressort secoué et le film nous hante encore longtemps après l’avoir vu...

 

The Young Lady
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