26 Mai 2021
Pour ses débuts au cinéma, en tant que réalisateur, Florian Zeller adapte sa propre pièce de théâtre, en anglais et avec un casting de choix. Il n’est plus besoin de parler du talent et de la carrière de Anthony Hopkins. Il est une fois de plus prodigieux, son meilleur rôle depuis bien longtemps. Sacré meilleur acteur aux Baftas mais surtout aux Oscars pour une deuxième statuette amplement méritée. Zeller a par ailleurs été aussi récompensé pour son adaptation. Le thème de la maladie d’Alzheimer a été maintes fois abordé au cinéma avec plus ou moins de bonheur. On est vraiment là dans la tête du personnage, on voit ce qu’il voit (les acteurs sont différents selon qu’il est lucide ou pas), on ressent ce qu’il ressent. Mais aussi au plus près des proches, en l’occurrence ici la fille. Inéluctablement le mal progresse, le désarroi grandissant de chaque côté. Techniquement, l’ensemble est superbe avec un montage très soigné et des images splendides. Le reste du casting est impeccable avec notamment une Olivia Colman, formidable comme toujours aussi. Un film dur, poignant, souvent drôle, à la fois tragique et magnifique sur la vieillesse, la maladie et la fin de vie. Une très belle et émouvante surprise. Un des plus beaux films de l'année.