8 Janvier 2020
Premier film et premier volet d'une trilogie pour le jeune réalisateur chinois Gu Xiaogang. Au gré des saisons, sur une année complète, il filme les transformations de sa ville natale en suivant la vie d'une famille chinoise contemporaine de la classe moyenne. Pour un coup d'essai, on a rarement vu une mise en scène aussi maitrisée. De plans fixes en superbes plans séquence, elle est aussi douce et élégante que virtuose. Quand, en plus, elle est associée à un scénario finement écrit, simple et plein de poésie, arrivant en pourtant 2h30 (et pas une minute d'ennui) à nous passionner pour les déboires d'une famille ordinaire, on est pas loin du chef d’œuvre. Entre traditions et modernité, de conflits de génération en bouleversements sociaux, on est tenu en haleine d'un bout à l'autre du récit. Voilà donc le premier très beau film et la première belle surprise de l'année et un réalisateur à suivre. On a hâte de voir la suite de cette trilogie. Aussi beau sur la forme que sur le fond, une vraie simplicité pour une vraie splendeur.