20 Septembre 2011
Je n’avais pas du tout entendu parler de ce film avant sa sortie mais le bouche à oreille est très bon. Et comme La guerre des boutons ne me verra pas, je me suis laissé tenter. N’étant pas du tout fan de western, je n’attendais pas grand-chose et la surprise est d’autant plus belle. J’ai vraiment beaucoup aimé. Esthétiquement le film est magnifique. Chaque image, chaque plan est plus beau que le précédent. La mise en scène de ce second film de Mateo Gil, scénariste à succès, est une vraie petite merveille. Elle glisse, fluide, à fil de cette histoire prenante d’amitié, d’amour, de trahison et de vengeance. Le scénario, solide, nous tient en haleine d’un bout à l’autre sans une once d’ennui. On s’attache facilement aux personnages, sans jugement aucun, et on aurait bien aimé les accompagner encore un peu plus loin. Pour incarner ce Butch Cassidy vieillissant, on retrouve le grand Sam Shepard, impérial, qui n’avait pas eu un si beau et grand rôle depuis longtemps. Face à lui le bel ibérique ténébreux Eduardo Noriega tient bien la distance. On retrouve aussi l’irlandais Stephen Rea, impeccable. Ce très beau film mérite vraiment le détour. Une réussite sur toute la ligne. Scénario, mise en scène, technique et interprétation, tous au diapason pour nous offrir un spectacle crépusculaire, tout autant intimiste que grandiose, d’une maitrise et d’une élégance rare. Dommage qu’il sorte dans l’indifférence générale au milieu d’une guerre de boutonneux…
Mateo Gil Scénariste :