La faille

Mon avis :

Gregory Hoblit, réalisateur discret à Hollywood, qui, venant de la télé, nous avait révélé Edward Norton en 1996 dans l'excellent Peur Primale. Trois films plus tard, le revoilà avec un thriller film procès comme les américains les adorent et sont les seuls à nous en sortir régulièrement. Demi-satisfaction ici. En effet, si le scénario est bien ficelé, c'est la mise en scène très classique et pour le moins assez plate qui gâche un peu le plaisir. C'est dommage car l'histoire, intéressante et assez inhabituelle, offre un bon suspense et tient en haleine jusqu'au bout.

L'autre intérêt majeur du film réside dans la confrontation de deux générations d'acteurs.  En vieux briscard, Anthony Hopkins cabotine à souhait et est toujours aussi bon même s'il fait un peu encore ici son "Hannibal Lecter". Ryan Gosling, nouvelle tête dans la relève hollywoodienne, tient bien la cadence et sa confrontation face au monstre sacré est convaincante. Il change de style après quelques films où il incarnait plutôt des bad boys (Calculs meurtriers, Stay, Half Nelson). A noter, dans le rôle du procureur général, la présence de l'excellent David Strathairn vu dans l'excellent Good night and good luck du non moins excellent George Clooney.

Un thriller honnête, pas le film du mois ni le nanar de l'année, à voir pourquoi pas, en tout cas au moins pour ces acteurs, mais qui aurait mérité d'une réalisation un peu plus nerveuse.