25 Juin 2020
Sorti le 11 mars, je n'ai pas eu le temps de le voir avant le confinement. N'en ayant entendu que du bien, voilà donc mon film de reprise en salle. Je ne savais absolument pas de quoi cela parlait et de la distribution je ne connaissais que Sami Bouajila. Premier constat, ce dernier est ici formidable (il a reçu le prix d'interprétation d'une section parallèle à Venise l'an passé). Sa partenaire Najla Ben Abdallah est aussi parfaite pour ses débuts sur grand écran. Pour son premier long métrage, le jeune réalisateur tunisien Mehdi M. Barsaoui maitrise son sujet de bout en bout. La mise en scène est simple, sobre, solide, précise. Le scénario est finement écrit, sans pathos, ni jugement. Les personnages parfaitement dessinés. On s'attache à eux d'entrée. Un suspens et une tension palpable de bout en bout nous tiennent en haleine sans une minute d'ennui et sans temps morts. L'histoire simple d'une famille en apparence sans histoire sur fond de printemps arabe, Un fils est un très beau film sur la filiation, les liens du sang et ceux du couple, sur la culpabilité et sur le pardon. Fort, puissant, sensible, émouvant. La très belle surprise de cette première moitié d'année. Et un réalisateur à suivre. Magnifique et bouleversant.