27 Janvier 2016
Après m'être ennuyé devant son premier film Week-end et avoir beaucoup aimé sa série Looking, je me méfiais tout de même un peu de ce nouveau Andrew Haigh. Mais voilà, il y a Charlotte Rampling. Toute auréolée d'un prix à Berlin, d'un European Film Award et d'une nomination pour la meilleure actrice aux prochains Oscar. Le film est à son image et à son interprétation : tout en retenu. Le réalisateur m'a vraiment étonné sur tous les plans. Malgré un certain académisme, la mise en scène est une merveille de maîtrise et de délicatesse. Tout comme l'écriture, intelligente, pudique, simple et subtile. Des qualificatifs qui peuvent aller au film tout entier. Et surtout à l'interprétation. Si Charlotte Rampling est donc sublime, elle fait tout passer par son visage et dans ses yeux (quel terrible dernier plan), Tom Courtenay est tout aussi juste et touchant. Il y a bien longtemps qu'on avait vu une aussi belle histoire d'amour, toute aussi forte que bâtie sur des non-dits. 45 ans s'avère donc être l'un des plus beaux films vu depuis longtemps sur le couple et le temps qui passe. Bouleversant.