DieuMerci !

Après deux comédies, disons, plutôt moyennes (La première étoile et 30° Couleur), voici le troisième film de Lucien Jean-Baptiste en tant que réalisateur. Sur la forme, rien de bien nouveau. DieuMerci est un buddy movie traditionnel, deux compères que tout oppose sont obligés de cohabiter pour le pire et pour le meilleur. On a déjà vu ça mille fois. En mieux, mais souvent en pire aussi. Mais j'ai cette fois été très touché, et ce, d'entrée. C'est pourtant fait de façon très classique et sans surprise. Le récit se déroule tel qu'on le pressentait dès le départ. Les acteurs sont plutôt bons mais pas de grande performance, personne ne se dégage vraiment du lot. Mais il y a un « je ne sais quoi » d'attachant qui fait que l'on trouve cette petite comédie bien sympathique. Peut être parce quelle est inspirée du parcours du réalisateur (aussi premier rôle, comme dans tous ces films). Peut être parce que c'est aussi drôle qu'émouvant. Peut être aussi parce que les clichés et le pathos sont évités et que l'ensemble est fait avec tact et sensibilité (même si le côté social est un peu survolé, entre le parcours du combattant des acteurs noirs, et des acteurs en général, de la condition des ouvriers de chantiers ou les hôteliers marchands de sommeil). Au final, Lucien Jean-Baptiste s'en sort donc sans trop de casse. Voilà une comédie attachante et qui fait du bien. C'est déjà ça.