1 Avril 2016
Je n'avais pas vu la bande-annonce et l'affiche laissait plutôt entrevoir une comédie potache bien lourde ou bien grasse. Mais voilà, le casting et les producteurs (les frères Dardenne entre autres !) nous disaient aussi autre chose ! Donc pourquoi pas. Et puis Good Luck Algeria relate l’histoire vraie de ce grenoblois qui a réussi à représenter l'Algérie (il est bi-national) aux Jeux de Turin en 2006. Le film est d'ailleurs réalisé par son propre frère (premier long métrage). Le récit est librement inspiré et transposé aujourd'hui. L'occasion pour le réalisateur/scénariste d'aborder beaucoup de thèmes plus actuels, plutôt tous bien vus. Le point de départ est économique. Les gars veulent juste sauver leur petite entreprise. Mais on parle aussi ici d'identité, de filiation, de racines, de famille, d'amour et d'amitié. Les personnages sont donc incarnés avec talent et naturel par une distribution éclectique mais convaincante. Sami Bouajila, parfait dans le rôle titre, est idéalement entouré par le sexy et incontournable du moment Franck Gastambide, les superbes et toujours justes Chiara Mastroianni et Hélène Vincent. Mais surtout par Bouchakor Chakor Djaltia, quatre-vingt deux ans, formidable et touchant dans le rôle du père, dont c'est le premier rôle au cinéma. Le tout est franchement bien fait. C'est bien écrit et réalisé classiquement, mais solidement pour un premier essai. C'est drôle, c'est juste, c'est sensible, c'est émouvant. C'est une bonne surprise !