K.O.

Antoine Leconte est un homme de pouvoir arrogant et dominateur, tant dans son milieu professionnel que dans sa vie privée.  Au terme d’une journée particulière oppressante, il est plongé dans le coma.  À son réveil, plus rien n’est comme avant : Rêve ou réalité ? Complot ? Cauchemar ?… Il est K.O.

Déjà sept ans depuis le premier film de Fabrice Gobert, l’excellent Simon Werner a disparu. Peu de choses depuis, si ce n’est la série Les revenants (inspiré du film de Romain Campillo). Assez curieux donc de voir ce qu’allait donner ce K.O. Surtout que le casting était très alléchant. La mise en scène est solide, techniquement c’est parfait. L'interprétation également. Laurent Lafitte s’en sort mieux que dans Elle, tandis que Chiara Mastroianni est comme toujours impeccable. Clotilde Hesme, Zita Hanrot (Fatima) et Pio Marmaï suivent le mouvement. Je suis resté par contre très perplexe sur le scénario. C’est un peu : tout ça pour ça. Certes, c’est intriguant (surtout au début), l’ambiance est lourde et parfois inquiétante. Mais on est loin de David Lynch, auquel ce film a été comparé ici ou là. Cela se laisse regarder, sans grande passion, ni grand intérêt, jusqu’à un dénouement que l’on voit venir gros comme une maison. Bref, réussi sur la forme, plutôt raté sur le fond. Petite déception de la part du réalisateur de qui on attendait un thriller paranoïaque un plus...paranoïaque...