Imitation Game

1940 : Alan Turing, mathématicien, cryptologue, est chargé par le gouvernement Britannique de percer le secret de la célèbre machine de cryptage allemande Enigma, réputée inviolable.

Voilà un film qui laisse un goût plutôt mitigé. D'un côté on a la machine à récompenses (reparti bredouille des Golden Globes), bien huilée, bien calibrée. De l'autre, le portrait touchant d'un homme effacé des tablettes de l'Histoire (britannique) pour son orientation sexuelle. C'est pourtant un peu grâce à lui que les alliés ont gagné la guerre. Il ne sera réhabilité que très récemment par le gouvernement et la reine d'Angleterre. Nous voilà donc devant un film d'époque, en différents flash-backs (la guerre, les années 50), techniquement très réussi mais réalisé de façon académique par le norvégien Morten Tyldum. Tout le côté espionnage et course contre la montre pour décoder les messages nazis est intéressant sans être passionnant. On s'attachera davantage à la poignante histoire personnelle d'Alan Turning, condamné pour homosexualité et castré chimiquement. Il y laissera sa vie. Dans le rôle titre, on retrouve Benedict Cumberbatch qui nous livre ici la meilleure prestation de sa carrière. Il est terriblement touchant et émouvant. Il est bien épaulé par les excellents Charles Dance, Matthew Goode, Mark Strong et Keira Knightley. Même s'il est étonnant de voir cette dernière nommée dans toutes les cérémonies de récompenses. Elle est bien sans plus et nous a déjà montré de bien meilleures choses par ailleurs. Au final, The imitation Game aurait mérité d’être traité de façon un peu moins classique. On passe un bon moment, surtout grâce aux acteurs, mais rien de bien transcendant ni d'excitant. L'ennui n'est parfois jamais loin. J'en attendais plus et suis donc assez déçu...