No Pain No Gain

Si on m'avait dit un jour que je m'éclaterai autant devant un film de Michael Bay ! Depuis Rock, son premier film, à la série des Transformers, en passant par The Island (son meilleur film jusqu'ici), on ne peut pas dire qu'il a fait dans la dentelle. D'un fait divers tragique, il nous sort une comédie complètement survoltée et satirique qu'il faut prendre au troisième degré. Une mise en scène, avec ses tics et défauts habituels, aussi bodybuildée et gonflée au stéroïdes que ses personnages. Sur fond de soleil, de couleurs vives et de musique tonitruante, No pain no gain nous raconte donc l’histoire (vraie) hallucinante d'un coach de gym complètement idiot qui entraine deux neuneus encore plus débiles que lui dans une spirale infernale où tout contrôle est très vite perdu. Ou comment finir sur la chaise électrique en voulant vivre le « rêve américain ». Si Mark Wahlberg joue toujours les imbéciles avec talent, Dwayne (The Rock) Johnson est hilarant en géant attardé, croyant et cocaïnomane. Anthony Mackie est assez transparent, tandis que Ed Harris, Tony Shalhoub et Rebel Wilson assurent bien en second rôles.

Humour noir, voir macabre, quasi gore, avec des dialogues qui certes ne volent pas haut, voilà une comédie complètement déjantée que d'autres auraient imaginer en drame poignant, terrible et inhumain. Bref, ça déménage, c'est drôle, décalé, corrosif et le fameux rêve américain (et le monde du fitness) est plus égratigné qu'autre chose. Un Michael Bay décapant, mené tambour battant, devant lequel on passe un très bon moment. Un petit plaisir coupable très jubilatoire...